L’intersyndicale interpelle les groupes parlementaires

L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL interpelle les députés pour leur demander de « rejeter » un texte qui risque de « dégrader » les droits des salariés et d’ »accroître la précarité ».

Dans une lettre adressée aux présidents de groupes de l’Assemblée nationale, ces syndicats appellent à « rejeter ce projet ». Ils se disent « disponibles pour échanger », alors que l’examen en commission du projet de loi à l’Assemblée nationale doit commencer ce mardi 5 avril.

Les sept syndicats exposent « cinq raisons de fond » à leur demande, en premier lieu « l’affaiblissement de l’ordre social public » qu’entraînerait à leurs yeux la primauté de l’accord d’entreprise sur la convention collective, avec un risque de « dégrader les droits des salariés ». « C’est au niveau de l’entreprise que la pression, le chantage à l’emploi sont les plus forts sur les salariés pour remettre en cause leurs droits et situation », arguent-ils. « Cette logique a conduit, dans les pays qui l’ont pratiquée (Espagne et Portugal notamment), à un effondrement de la négociation collective et à l’augmentation du nombre de salariés non couverts par une convention collective », disent-ils.
L’intersyndicale dénonce également les « remises en cause » que constituent  les dispositions du projet de loi concernant les heures supplémentaires, la médecine du travail, les licenciements économiques ou la « mise en place de licenciements pour motif personnel » dans le cadre d’accords de développement de l’emploi. « Pour les jeunes générations, le signal donné par ce projet de loi est l’accroissement des inégalités, de la précarité et de la pauvreté.

C’est aussi une difficulté plus grande à acquérir leur autonomie », poursuivent les syndicats pour qui les annonces du gouvernement sur la garantie jeunes « relèvent de l’effet d’annonce ». Ils jugent que le projet de loi « s’inscrit dans une logique économique libérale et dans une politique d’austérité » qui « conduisent de fait à accroître la flexibilité, la précarité, l’insécurité et même le chômage ».

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