» Dégeler le point d’indice, c’est la priorité des priorités ».

Extrait de l’interview de Baptiste Talbot du 21 décembre 2018

Le dégel du point d’indice pour les fonctionnaires est « la priorité des priorités », a affirmé vendredi 21 décembre sur franceinfo Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération CGT service public. Les syndicats de fonctionnaires sont reçus vendredi au ministère de l’Économie pour demander un coup de pouce au gouvernement, dans la foulée du mouvement des « gilets jaunes » et des policiers.

« Le meilleur moyen de faire en sorte qu’il y ait une amélioration concrète réelle et immédiate de la situation des agents de la fonction publique, c’est de dégeler le point d’indice », a-t-il estimé. « Comme le gouvernement semble reconnaître qu’il y a un problème de pouvoir d’achat dans ce pays, nous allons dire au gouvernement qu’il doit donner l’exemple et qu’il doit consentir à des gestes forts pour les salaires de ses propres agents », a-t-il expliqué.

La « smicardisation » de la fonction publique
Baptiste Talbot a rappelé quelques chiffres qui reflètent, selon lui, la « smicardisation et paupérisation de la fonction publique : il y a 5 millions de personnels de la fonction publique. Parmi eux, il y en a plus d’un million qui sont au Smic ou un peu au-dessus du Smic. Une proportion qui a doublé en 20 ans », a-t-il expliqué.
Au-delà du dégel du point indice, le syndicaliste ne serait pas contre un geste supplémentaire, qui serait le « bienvenu ». « Si d’aventure le gouvernement décide le versement d’une prime exceptionnelle, je ne suis pas en train de vous dire que la CGT l’écartera d’un revers de la main (…) Cela voudrait dire qu’il y a de l’argent disponible et dans ce cas-là, nous disons que, pour que les mesures soient pérennes, mieux vaut augmenter le point d’indice », a-t-il suggéré.

À travers la mobilisation des « gilets jaunes », Baptiste Talbot se « félicite que l’action collective soit réhabilitée et produise des résultats ». Mais « le gouvernement doit faire attention à ce qu’il fait. Est-ce qu’on n’est pas en train de donner une prime à ceux qui mettent le feu ? Pendant des mois, le gouvernement n’a pas écouté les syndicats dans le cadre d’un dialogue social apaisé (…) Si on souhaite apaiser la situation, il faut savoir discuter et consentir à des gestes », a-t-il lancé

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