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Les fonctionnaires entendent protester contre la réforme annoncée et les plans de départs volontaires évoqués par Gérald Darmanin.
Sept syndicats de fonctionnaires appellent à une « journée de mobilisation » le 22 mars, a-t-on appris mardi à l’issue d’une réunion entre les neuf syndicats représentatifs, pour protester notamment contre les annonces du gouvernement sur la réforme de la fonction publique.
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« Sept fédérations sur neuf appellent à la grève et la mobilisation pour le 22 mars », a déclaré Christian Grolier (FO). Il s’agit, outre FO, de la CGT, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA-FP.
Le 10 octobre, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires étaient descendus dans la rue à l’appel de l’ensemble des organisations de la fonction publique, une première depuis 10 ans. Les revendications d’alors sont toujours d’actualité, à savoir « le gel du point d’indice, les suppressions d’emploi, la restauration du jour de carence, sur lesquelles nous n’avons pas de réponse », regrette Jean-Marc Canon (CGT).
S’y ajoutent « les annonces qui sont arrivées le 1er février » à la suite d’un premier comité interministériel de la transformation publique. Celles-ci concernent notamment un recours accru aux contractuels, à la rémunération au mérite ainsi que la possibilité de « plans de départs volontaires » inédits dans la fonction publique, évoqués par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.
La CFDT dans l’expectative
Un texte appelant à défendre « les missions publiques, l’emploi, le pouvoir d’achat » devrait être diffusé mercredi matin, a précisé le représentant de la CGT.
Seules la CFDT et l’Unsa n’appellent pas « pour l’instant » à la mobilisation, ont indiqué leurs représentants. « Cela ne veut pas dire qu’on ne s’associera pas », a déclaré Martial Crance (CFDT), qui précise que le syndicat souhaite consulter ses instances jeudi.
« Les sujets de mécontentement sont là », a-t-il reconnu, tout en réclamant dans un premier temps « des éclaircissements de la part du gouvernement ».
Des réunions bilatérales avec le secrétaire d’Etat à la fonction publique, Olivier Dussopt, sont très attendues par les organisations syndicales. Elles auront lieu « dès la semaine prochaine », a-t-il annoncé mardi, afin « d’arrêter le calendrier » et « la méthode du débat ».
Philippe promet « un dialogue social exemplaire »
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé jeudi une grande concertation avec les organisations syndicales, qui doit s’étendre sur toute l’année 2018. Elle vise à « élaborer un nouveau contrat social avec les agents publics », grâce à « un dialogue social exemplaire, sans a priori ni tabou », selon une lettre envoyée vendredi aux syndicats par MM. Darmanin et Dussopt, chargés de la mener.
A l’Assemblée ce mardi, ils ont tous deux défendu le projet du gouvernement. « Qu’y a t-il d’inacceptable dans ce que nous proposons ? », a lancé M. Dussopt, tout en convenant qu’une « telle réforme » pouvait « provoquer des inquiétudes […] légitimes ».
Parallèlement à cette concertation, un comité d’experts baptisé CAP 22, dont les syndicats ne font pas partie, travaille depuis l’automne à trouver des pistes d’économies et de réformes. Ses préconisations sont attendues pour début avril, et un deuxième comité interministériel, lors duquel le gouvernement doit rendre de nouveaux arbitrages, est prévu dans la foulée.