Publié le 07/02/2018 – • dans : A la une, A la Une RH, France, Toute l’actu RH
Sept des neuf fédérations syndicales représentatives de la fonction publique (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC et FA-FP) appellent à une journée de mobilisation le 22 mars prochain. Elles comptent protester contre les mesures prises par le gouvernement fin 2017 (gel du point d’indice, jour de carence etc. ) et contre « la destruction de la fonction publique » annoncée le 1er février, lors du comité interministériel de la transformation publique.
L’intersyndicale regroupant les neuf organisations représentatives des fonctionnaires s’est réunie mardi 6 février dans la soirée au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour discuter d’une nouvelle mobilisation unitaire, le 22 mars prochain.
L’idée était dans les esprits depuis la journée du 10 octobre dernier, qui avait rassemblé tous les syndicats de la fonction publique pour la première fois depuis dix ans. Le printemps semblait être le moment idéal, puisque c’est à ce moment-là que devaient être révélés les conclusions et les arbitrages du gouvernement à l’issue de la phase de diagnostic du programme Action publique 2022.
Des réserves
Mais l’État n’a pas attendu la fin de cette consultation et a déjà confirmé ses projets le 1er février dernier (recours élargi aux contractuels, développement de la rémunération au mérite, plans de départs volontaires…), accentuant ainsi la colère des syndicats. La CGT et l’Unsa ont parlé de nouvelle « attaque » contre la fonction publique, tandis que Solidaires a dénoncé son « dynamitage » programmé.
Pour autant, tous n’ont pas assuré leur ralliement à cette mobilisation du 22 mars. La CFDT Fonctions publiques réserve sa réponse dans l’attente de consulter ses instances. Quant à l’Unsa fonction publique, elle se dit « favorable à une action la plus large possible ». Mais elle aurait préféré attendre la tenue des rencontres bilatérales et multilatérales annoncées par le gouvernement avant que ne soit actée une nouvelle date de mobilisation, explique Luc Farré, le secrétaire général de l’union. « L’Unsa réunira un bureau national extraordinaire pour arrêter sa décision. »
L’intersyndicale se rassemblera de nouveau fin février pour évoquer les modalités d’organisation du 22 mars. Mais d’ores et déjà, les sept autres organisations syndicales (CFTC, CGC, CGT, FA-FP, FO, FSU, Solidaires) appellent à la grève et aux manifestations partout en France pour :
- « Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
- L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
- Un nouveau plan de titularisation des contractuels, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
- Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle
- L’abrogation du jour de carence ;
- La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers. »
Et Baptiste Talbot (CGT) de prévenir : « Il ne faut pas croire que, parce que les élections professionnelles approchent [le 6 décembre prochain ndlr], il s’agirait de la dernière mobilisation unitaire de l’année. »