Le secrétaire général de la CGT était l’invité de France Inter, lundi.
« Le samedi, c’est bien d’occuper la rue, les ronds-points, mais l’argent, il est notamment dans les très grandes entreprises (…) C’est là aussi qu’il faut agir », a estimé lundi 28 janvier sur France Inter le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui appelle à une journée de grève le 5 février.« Les richesses se créent dans les entreprises, explique le numéro 1 de la CGT. Vous savez que l’année dernière, les 40 plus grandes entreprises françaises ont versé 57,4 milliards d’euros à leurs actionnaires ? Ce sont plus de 60% des bénéfices qui vont directement dans les poches des actionnaires. Cet argent-là, si on le partageait un peu mieux, ça pourrait aller au smic, ça pourrait aller à tous les salaires. »
Philippe Martinez nie toutefois avoir changé d’avis sur les « gilets jaunes » : « Ce qui a évolué, ce sont les slogans et les revendications sociales, ce qui n’était pas le cas au début, a-t-il expliqué. Depuis plus d’un mois et demi, nous avons dit : partout où c’est possible, la CGT peut se joindre [aux mobilisations des ‘gilets jaunes’]. Par contre, nous ne manifesterons jamais avec ceux qui ont des slogans racistes, xénophobes, sexistes. C’est une minorité, mais ça existe aussi. »Le leader de la CGT répond par ailleurs aux critiques de son homologue de la CFDT, Laurent Berger, qui l’a accusé d’avoir décidé de manière « unilatérale » d’appeler à la grève le 5 février. « Je pense qu’il a perdu la mémoire. Nous nous sommes vus à plusieurs reprises (…) et nous avons travaillé ensemble à la construction de cette journée. Nous avions un texte commun. Et curieusement, au dernier moment, il a retiré sa signature. Je ne sais pas pourquoi (…) Il n’y a pas eu de travail en solo de la CGT », a assuré Philippe Martinez.