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ACTIFIESTA-26 SEPTEMBRE 19-RENNES
Prendre un temps pour les jeunes !
Notre Institut d’Histoire Sociale régional est formel : il n’y a pas eu d’initiatives d’ampleur vis à-vis de la jeunesse par la Cgt en Bretagne depuis 1972.
Alors nous allons y remédier, dès la rentrée septembre, afin de trouver des pistes qui permettent de concilier jeunesse et syndicalisme Cgt.
C’est le défi que va relever le Comité régional avec les syndicats Cgt de Bretagne pour permettre à ces deux composantes de la société de se retrouver, et plus si affinité.
L’organisation de cette « Actifiesta » est l’opportunité pour inviter largement les jeunes travailleurs à un moment qui sau-ra allier les débats et la culture musicale.
D’emblée le pari est audacieux ! Vouloir réunir plusieurs centaines de jeunes de la région en un seul endroit, qui plus est à un horaire de fin de journée, est plus qu’ambitieux.
Mais n’est-ce pas le message vers la jeunesse que nous délivre le congrès de la CGT qui vient de se tenir ? C’est-à-dire pouvoir créer du lien, créer ce déclic qui pourrait faire qu’elles et ils investissent le syndicalisme.
Alors ce pari, le Comité régional vous propose de le relever ensemble afin de construire ce moment où se croisent les générations, les valeurs, les idées ou encore les propositions pour un avenir meilleur.
La jeunesse d’aujourd’hui, comme celle d’hier, aspire à vivre mieux, à vivre ensemble, à avoir des réponses en terme de visibilité sur leur parcours professionnel, les conditions d’accès au logement, le déroulement de carrière, la construction d’une société juste où les enjeux environnementaux et sociaux sont le cœur d’une société juste.
Cela passe bien sûr par l’activité au quotidien sur les lieux de travail, par les rassemblements et manifestations, mais aussi par des initiatives à caractère ludique et festif pour développer la culture et l’éducation populaire.
Le succès de cette « Actifiesta » sera le fruit de notre activité pour inviter les jeunes à être présents à Rennes, le 26 septembre prochain.
Des débats et des concerts, à boire et à manger, écouter et parler, n’est-ce pas quelques ingrédients qui peuvent nous aider à communiquer avec les jeunes travailleurs pour les invi-ter à nous accompagner, nous remplacer, nous aider pour continuer à faire vivre une Cgt qui a toujours eu besoin de forces nouvelles pour être efficace dans son temps.
Thierry GOURLAY
Secrétaire Régional Comité Régional Cgt Bretagne
Site Internet :
www.cgt-bretagne.fr
mail : cgt.bretagne@wanadoo.fr
Tél. 02 99 65 45 90
Fax : 02 99 65 24 98
Directeur de la publication :
Thierry GOURLAY
I.S.S.N. : 1258-7745
C.P.P.A.P. : 0723 S 07992
Extrait du document d’orientation du 52ème congrès de la Cgt adopté à Dijon.
► Se déployer en direction des jeunes
Une étude de l’IRES sur les jeunes et le syndicalisme montre que la syndicalisation des jeunes salariés, tout en restant inférieure à celle des salariés plus âgés, relève bien des mêmes facteurs que celle des salariés en général : la stabilité de l’emploi, l’insertion dans un collectif de travail, la présence syndicale, la taille de l’établissement et un type de relations professionnelles dans lequel la place des syndicats est reconnue.
Les jeunes travailleurs ne constituent pas toujours un public prioritaire. Il existe des réticences, voire des résistances à l’élaboration d’une poli-tique syndicale spécifique en direction des jeunes, mais aussi des efforts à intégrer ou soutenir des initiatives alter- ou para-syndicales des jeunes.
L’apprentissage des savoirs militants et techniques est un enjeu central pour le devenir du syndicalisme. Ceci peut se heurter à l’instabilité des collectifs de jeunes et / ou à des résistances parmi les générations les plus âgées. La CGT doit créer les conditions pour accueillir les jeunes dans la durée. L’ouverture à leurs préoccupations souvent « nouvelles » à cause de leur position excentrée au salariat classique paraît ainsi un enjeu fondamental pour une politique syndicale de jeunesse. Faire con-fiance aux jeunes, c’est aussi les intégrer dans les directions syndicales.
Les données statistiques produites par la DARES établissent à 5 % le taux de syndicalisation des moins de 35 ans, contre 11,2 % pour l’en-semble des salariés. La syndicalisation des jeunes salariés constitue un défi central pour la CGT qui est confrontée au vieillissement de ses effectifs. Dans 5 ans, 50 % de nos militants auront plus de 60 ans. L’avenir de la CGT se joue aussi par notre capacité à syndiquer, organiser, for-mer et mettre en responsabilité les jeunes. Ouvrir grand les portes et les fenêtres, se laisser « envahir » par la jeunesse comme disait Georges Séguy, nécessite d’accepter d’être bousculés dans nos habitudes. Bien qu’ayant des problématiques communes – l’accès à l’autonomie et au logement ou la précarité par exemple-, la situation des jeunes est marquée par une grande diversité, notamment du fait du niveau de qualification ».
A l’issue du congrès, la Cgt propose de développer l’ac-cueil syndical des jeunes entrant en entreprise, de se rap-procher des alternants présents dans les entreprises, de travailler avec les organisations d’étudiants et de jeunesse pour tisser des liens et renforcer les convergences.
Elle a décidé de faire une « priorité collective » l’enjeu que représente la jeunesse pour l’avenir de la société en géné-ral et de la Cgt en particulier. La Confédération impulsera la mise en place d’outils revendicatifs et de communication pour favoriser la syndicalisation et la formation des jeunes travailleurs afin qu’ils puissent s’organiser et construire leur syndicalisme de luttes et de conquêtes sociales, sociétales et environnementales.
Une « actifiesta », c’est quoi ?
C’est un nom original pour signifier une initiative originale. Elle permet la convergence des mots, mais aussi des gens, des modes d’expressions, des générations au service d’un objectif : celui de passer un temps convivial, agréable, musi-cal, éducatif, populaire, tout cela dans un même endroit, en un temps restreint, de 17h à 22h.
Cette formule symbolise le croisement de la fête et de l’acte militant.
C’est le 26 septembre 2019 et c’est à la salle du Triangle à Rennes à partir de 17h !
L’organisation
Quels sont les horaires d’Actifiesta ? 17h à 22h
À partir de 17h, en guise d’accueil, c’est un concert qui accueillera les partici-pants à cette actifiesta avant de laisser la place à une alternance de débats et de moments musicaux jusqu’à 22h00.
Durant 5 heures, nous aurons cette succession de moments pour nous permettre de dé-couvrir, d’apprendre et de participer aux moments de débats en posant des questions ou émettant des idées par l’intermédiaire de la plateforme numérique. Alors, il est aussi essentiel de préparer quelques messages à faire passer sur le grand écran pour agrémenter les débats et interroger les intervenants.
Sera-t-il possible de se restaurer?
Une restauration sur place sera proposée jusqu’à 21h30.
Comment y aller ?
Pour cette rentrée 2019 placée sous le signe de la jeunesse, la Cgt doit être à la hauteur. Cela implique d’avoir des repré-sentants de l’ensemble de la région et de l’ensemble des secteurs professionnels.
L’objectif de 1 000 personnes provenant des quatre départements bretons, dont 500 d’Ille et vilaine, suppose de prendre des dispositions pour permettre ce déplacement dans les meilleures conditions.
Des cars seront prévus au départ des trois départements (3 dans les Côtes d’Armor, 3 dans le Morbihan, 4 dans le Finistère) avec un retour pour les plus éloignés vers 1h00 du matin.
Bien évidemment, les conditions de participation sont différentes en fonction de l’éloignement, aussi, le contenu de l’initiative devrait pouvoir gommer les désagréments du voyage.
Le public visé
L’objectif d’une participation jeune suppose d’engager un travail de préparation sans perdre de temps.
Quel est le public visé ?
Ce sont les jeunes travailleurs, en situation d’emploi ou pas, dans les entreprises dans lesquelles nous sommes pré-sents, syndiqués ou pas. Cette initiative peut d’ailleurs être l’occasion de proposer l’adhésion. Il est évident que les syn-diqués de la Cgt, quelque soit les générations peuvent s’inscrire ; il appartient à chaque syndicat de veiller à ce que le public cible soit majoritaire.
Sur place, l’entrée de l’Actifiesta sera libre, ce qui devrait permettre de favoriser la présence de nombre jeunes locaux.
Comment s’inscrire ?
Une feuille d’inscription est disponible (jointe et également disponible sur le site www.cgt-bretagne.fr) pour les syndicats
Les artistes
Vanadis
“Tout ce qui n’est pas conventionnel !” C’est ce que ré-pond Vanadís lorsqu’on lui demande de définir ce qu’elle fait. La jeune femme court après les morceaux les plus dissonants. Un style original qui la démarque de ses condisciples. Preuve en est avec son récent passage sur la scène tremplin du Manoir de Keroual lors du pèlerinage régional d’Astropolis : “Une date à laquelle je tenais beaucoup. J’ai réussi à pas-ser ce que je voulais. J’ai pris un gros plaisir !” Et pourtant, elle n’était pas la plus motivée à l’idée de se retrouver derrière les platines : « Un jour les gars de ÖND m’ont mise devant le fait accompli : Demain, tu joues au Bar’Hic, t’as pas le choix ! et c’était parti !”
Krismenn
Krismenn a tracé son propre sillon. Enfant de la gwerz et du kan ha diskan, il s’est converti à la composition de musique et de textes en breton et fait sonner cette langue comme nul ne l’avait fait auparavant.
A 35 ans, après avoir joué sur scène accompagné d’instruments acous-tiques ou de human-beatbox et ayant une carrière internationale déjà bien lancée, Krismenn sort un premier album audacieux mêlant rap et chan-sons, musiques électroniques, field-recording et instruments acoustiques.
Portraits d’une terre délaissée, rencontres surréalistes et poésies étranges, ce nouvel opus dépeint un Kreiz-Breizh sombre et onirique où les hommes déchus cherchent la poésie dans tout ce qui reste. »
MB14
MB14 est un artiste amiénois agé de 24 ans.
Beatboxer, chanteur, rappeur, ce véritable homme-orchestre présente la particularité de n’utiliser que sa voix pour seul instrument.
Finaliste de la saison 5 de The Voice 2016, Champion du Monde de Beatbox par Équipe en 2018, MB14 a su se bâtir une notoriété aussi bien auprès du grand public que dans la communauté underground du Beatbox.
Armé de sa loopstation, un outil permettant de superposer des couches de sons et de voix, MB14 oscille entre Hip-Hop, Polyphonies classiques et vous emmène vers une aventure sonore, une véritable illusion auditive.
Sax machine
Groupe phare du Hip-Hop Jazz, qui a joué partout en France et à l’étranger, Sax Ma-chine est un retour vers le futur de la Great Black Music !
Formé de Guillaume Sené au sax (Like Jam, Leon Newars), Pierre Dandin (tromboniste de Sergent Garcia, Malted Milk) et de RacecaR, rappeur de Chicago qui a collaboré avec Slim Kid Tre de The Pharcyde ou plus récemment avec Souls-quare, Sax Machine vient mettre le feu à la scène en prouvant que intelligence, posi-tivité et classe peuvent réanimer le hip-hop !
Les débats
Au coeur de ce moment d’échange, nous avons l’ambition d’aborder plusieurs sujets structurants pour la jeunesse d’au-jourd’hui. Sociaux et sociétaux, ces sujets pèsent dans la construction de la société et doivent interroger les nouvelles générations.
Cette rencontre des jeunes et de la Cgt vise à croiser les arguments des uns et des autres pour tenter d’éclairer et ap-porter des réponses.
Sans aucune prétention, la Cgt tient une place dans la société avec d’autres acteurs qui influent sur les enjeux écono-miques et sociaux. Elle est porteuse d’ambition de transformation dans la société en direction des travailleurs. Salariés, ubérisés, privés d’emploi ou retraités, son champs d’intervention interpelle la majorité de la population et est structurant à plus d’un titre :
La solidarité entre les générations et les catégories socio-professionnelles
L’esprit de conquête sociale pour favoriser l’évolution des personnes tout au long de la vie
La défense des plus faibles
Une juste répartition des richesses
Le développement humain durable
La paix et la fraternité
Autour de 3 temps de débats, quels seront les thèmes abordés ?
1er débat—17h30 : La jeunesse face aux enjeux environnementaux et sociétaux
Depuis des années, des feux cligno-tent, de plus en plus forts, pour alerter les populations sur certaines dérives qui conduisent à des risques importants pour la planète. Du réchauffe-ment climatique aux pollutions liées le plus souvent aux conditions d’exploitation, la terre et la mer souffrent de plus en plus.
La jeunesse est aux avant-garde des « lanceurs d’alerte » sur les effets catastrophiques de la consommation et de la production intensive. Au-delà des risques environnementaux, la situation conduit à une paupérisation qui touche autant les villes que les zones rurales. Derrière ces logiques libérales, se développent les oppositions qui profitent aux idées d’extrême droite et conduisent à des situations de crises fortes à l’échelle du globe. Les risques de conflits se développent.
Ce n’est pas la vision que la Cgt se fait du futur. Il n’y a aucune fatalité à ce que nous soyons destinés à régresser, bien au contraire. Le développement humain durable, que porte la Cgt, avec d’autres, pour faire des femmes et des hommes, le cœur des décisions, doit pouvoir contribuer à solidariser les personnes et construire leur projet de vie.
2ème débat—18h45 : La précarité est-elle une fatalité pour les jeunes ?
Quoi de plus naturel que de vouloir construire sa vie, de s’épanouir au travail, de produire utile. Pourtant, ce n’est pas nécessairement les premiers mots qui viennent à l’esprit lors-qu’on associe la jeunesse et le travail. Trop souvent le travail est synonyme de précarité, de même que ce qui y es associé : la santé, le logement, la protection sociale, les moyens pour vivre.
Jusqu’ici, la galère n’a pas fait la dé-monstration de son efficacité, souvent bien au contraire. Au-delà de lui trou-ver un sens, le travail est aussi un facteur sécurisant lorsqu’il permet de s’y épanouir et d’y apprendre. Aujourd’hui le mal travail conduit à un gâchis de 80 milliards par an, soit 4 points de PIB.
Là encore, il n’y a pas de fatalité à vouloir peser pour changer les choix stratégiques du capital qui privilégient la rentabilité financière au détriment de la valeur humaine.
Pour la Cgt, les conditions d’accès au travail déterminent la capacité des travailleurs à évoluer durant leurs par-cours professionnels dès le début de carrière. Si cela doit pouvoir se faire tout au long du parcours professionnel, l’enjeu des conditions d’évolution doit être inscrit dans un nouveau statut du travail salarié et nécessite une réelle sécurité sociale professionnelle afin que chacune et chacun maitrise son parcours professionnel de l’entrée dans le monde du travail à la retraite.
3ème débat—20h00 : Jeunesse et syndicalisme, prenez toute votre place !
Incontestablement, le rôle de la jeu-nesse est incontournable à chaque moment essentiel de l’histoire sociale. Associés aux conquêtes sociales, les jeunes ont contribué à renforcer leurs luttes pour leur donner tout le poids dont elles avaient besoin. Pour au-tant, à d’autre période, c’est plus la méfiance ou le désintérêt qui priment. Cela n’est pas réservé aux syndicats de salariés, c’est aussi le cas pour le syndicalisme étudiant avec lequel il y a réellement des passerelles à entre-tenir.
La faiblesse du syndicalisme n’est pas un sujet tabou. Au contraire, il faut le savoir pour endiguer cette réa-lité et permettre aux plus jeunes de prendre toute leur place afin de cons-truire un syndicalisme utile, efficace et conquérant.
Le congrès de la Cgt vient de se dé-rouler avec des ambitions fortes pour rassembler toutes les générations et permettre aux plus jeunes de s’ins-crire dans les pages d’Histoire à ve-nir. Si les conditions d’exploitation changent avec la numérisation et l’éclatement du salariat, il n’en reste pas moins que l’exploitation, elle, reste.
Aussi, que l’on soit en CDD, CDI, sous statuts, ubérisé…, on a toutes les raisons de mettre en commun nos exigences pour construire des reven-dications qui rassemblent dans ce monde qui veut nous diviser.