Bémol : le professeur du conservatoire, l’agent territorial le plus mal payé de la collectivité rennaise.
Le métier et les conditions de travail de l’enseignant artistique sont très mal connues par les citoyens, et les parents des 1800 élèves, étudiant au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes.
Communiqué de presse 7 octobre 2021
Bémol : le professeur du conservatoire, l’agent territorial le plus mal payé de la collectivité rennaise.
Le métier et les conditions de travail de l’enseignant artistique sont très mal connues par les citoyens, et les parents des 1800 élèves, étudiant au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes.
L’enseignant artistique du CRR ne bénéficie pas du même régime indemnitaire que ses collègues territoriaux. En début de carrière, un enseignant de catégorie B est juste rémunéré à 6% au-dessus du SMIC, après des études supérieures spécifiques jusqu’à BAC+8. Certes il travaille 16 heures ou 20 heures hebdomadaire comme ses collègues de l’éducation nationale. Mais moins bien rémunéré, il fait face à de fortes contraintes liées à son exercice professionnel : précarité (pour certains emplois), travail sur des horaires décalés et en soirée, importants frais professionnels (achat d’instruments, de partitions et d’ouvrages…), préparation de cours, temps passé pour la mise en scène de spectacles musicaux, théâtraux ou de danse, entretien physique s’il est danseur, pratique artistique indispensable à l’exercice de sa missions, déplacements sur de nombreux sites, investissement dans multiples projets, participation aux représentations annuelles ( plus de 200 à rennes)…
Suite à un dépôt de préavis de grève en début de ce mois, une prime de 80€ (en 3 étapes jusqu’en janvier 2023) va être versée aux 100 professeurs du CRR de Rennes. Mais cette somme reste dérisoire en comparaison du régime indemnitaire des autres collègues territoriaux.
L’UGICT-CGT 35 et l’Union Fédérale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens de la CGT au niveau national revendiquent que ces professeurs soient simplement traités en équité par rapport aux autres filières de la Fonction Publique Territoriale et des collègues de l’Éducation Nationale (Par exemple un collègue de catégorie B ou A, bénéficie annuellement de plus de 4000€ annuel de primes, alors qu’un ATEA ou PEA n’a que 840€ d’ISOE maximum. Philippe CHAVROCHE de l’UGICT-CGT souligne qu’une partie des sommes investies dans le nouveau CRR aurait pu combler ces écarts de salaire mais aussi permettre l’achat d’instruments faisant encore défaut aujourd’hui.