« 64 Borne(s) » : un député crée un jeu pour expliquer la réforme des retraites.
Benjamin Lucas, élu du mouvement Génération.s, propose sa variante du « 1000 Bornes » pour évoquer avec « pédagogie » le projet de loi auquel il s’oppose.
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« Comme le gouvernement nous dit depuis des mois que l’enjeu est de pédagogie, j’ai pris le contre-pied », explique Benjamin Lucas. Le député des Yvelines, issu du mouvement Génération.s et qui siège avec les écologistes à l’Assemblée, teste donc une nouvelle approche. Fermement opposé au projet de réforme des retraites du gouvernement, il a présenté samedi 11 février sur BFMTV un jeu de société de son invention, malicieusement intitulé 64 Borne(s). L’idée est d’évoquer de manière ludique les enjeux d’une réforme complexe.
Le but du jeu, librement inspiré du 1000 Bornes, « est d’arriver à la retraite à 64 ans avec toutes les embûches mises par ce gouvernement », explique Benjamin Lucas. Pour cela, la carte « passage en force » peut, par exemple, être contrée par une carte « mouvement social » ou « opposition parlementaire ». Plus loin, une carte Stop, intitulée « carrières hachées », peut être désamorcée par une carte « égalité salariale ».
« Un autre moyen d’essayer d’avoir un débat »
Benjamin Lucas assure qu’il utilise déjà le jeu dans sa circonscription des Yvelines pour échanger avec ses administrés. Il précise que le 64 Borne(s) ne vise pas à être commercialisé et n’a été édité qu’en quelques exemplaires.
Le député confesse qu’il aurait souhaité que la réforme des retraites soit l’occasion de débats avec les élus de la majorité dans les circonscriptions. C’est d’ailleurs après que sa proposition a été balayée par Aurore Bergé que l’idée du jeu lui est venue. « Je cherche un autre moyen d’essayer d’avoir un débat avec les citoyens, avec nos collègues de la majorité », explique-t-il. Illustrant ses propos, Benjamin Lucas a d’ailleurs interpellé le député Renaissance Sylvain Maillard, également présent sur le plateau de BFMTV, en l’invitant à faire une partie « entre deux séances, à la buvette » de l’Assemblée.