Retraites : après une heure avec Borne, l’intersyndicale constate « l’échec » de la réunion.

La Première ministre a reçu les membres de l’intersyndicale à Matignon ce mercredi, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation. Un échange qu’elle a qualifié de « respectueux » et au cours duquel elle a refusé de retirer la réforme des retraites, ce que réclament les syndicats.

Par L’Obs avec AFP – ·Publié le 5 avril 2023 à 11h30·Mis à jour le 5 avril 2023 à 12h20 – Temps de lecture 1 min

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Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, avant l’entretien avec la Première ministre française, Elisabeth Borne, et les représentants de l’intersyndicale à l’hôtel de Matignon à Paris, le 5 avril 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le mot est lâché : un « échec ». La Première ministre Elisabeth Borne a reçu ce mercredi 5 avril au matin à Matignon l’ensemble des confédérations syndicales qui manifestent depuis plusieurs semaines contre la réforme des retraites. A la suite de la réunion, qui a duré une heure, l’intersyndicale a pointé « un échec » sur le perron de Matignon. « Nous ne retournerons pas à la table des concertations comme si de rien n’était », a assuré le président de la CFTC Cyril Chabanier, au nom de l’intersyndicale.

Vers midi, Elisabeth Borne s’est exprimée devant les journalistes et a évoqué, elle, un « échange respectueux où chacun a pu s’exprimer et s’écouter », reconnaissant tout de même des « désaccords sur l’âge ». Elle a également rappelé sa disposition, ainsi que celle de son gouvernement, à discuter une nouvelle fois de cette réforme avec les syndicats.

Borne maintient la réforme

Mais l’intersyndicale, de son côté, a constaté l’« échec » de leur rencontre avec Elisabeth Borne au cours de laquelle la Première ministre a refusé, selon les syndicats, le retrait du texte.

« Nous avons redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave », a déclaré Cyril Chabanier au nom de l’intersyndicale sur le perron de Matignon.

« Un gouvernement radicalisé »

« Nous devons poursuivre la mobilisation jusqu’à ce que le gouvernement comprenne qu’il n’y a pas d’autre issue que le retrait de la réforme », a dit Sophie Binet, la nouvelle patronne de la CGT qui a dénoncé « un gouvernement radicalisé et obtus ».

« Nous sommes en train de vivre une grave crise démocratique », selon Laurent berger, le patron de la CFDT.

 

 

 

 

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