Elections Européennes : Pour un choix de société, à la hauteur de l’urgence sociale et environnementale!

PUBLIÉ LE 21 MAI 2019 – TEMPS DE LECTURE : 4 MIN.

Vers la version en ligne : ici

Les électeurs européens sont amenés à élire, le dimanche 26 mai, leurs députés.

C’est là un des temps forts de notre démocratie qui doit prioritairement servir à concrétiser les aspirations sociales, les conceptions d’organisation de la société, l’aspiration à un monde plus juste et un souci permanent des questions environnementales.

Cette élection est un rendez-vous de première importance pour les travailleurs, qu’ils soient en activités, privés d’emplois ou retraités ; elle l’est aussi pour la jeunesse.

Partout en France, des luttes se construisent, des résistances s’organisent, des mobilisations se multiplient… Elles sont à l’initiative d’organisations syndicales – au premier rang desquelles la CGT – mais aussi de mouvements citoyens, de la jeunesse, d’associations et d’ONG.

Elles portent prioritairement sur les questions du « mieux vivre des fruits de son travail » et de la « justice sociale ». Elles dénoncent les politiques d’austérité qui détruisent les services publics, négligent les salaires, remettent en cause les conquis sociaux et le droit du travail, portent atteinte à l’environnement et à la biodiversité… Bref, qui font du « dumping social et environnemental » l’outil au service de l’augmentation des gains de productivité afin de verser des dividendes toujours plus importants à des actionnaires jamais rassasiés.

L’Europe, ce n’est pas une structure politique dont les choix et les décisions seraient sans impact sur notre quotidien. C’est en ce sens que ces élections revêtent une importance de premier rang au regard des impacts très importants sur notre quotidien et dans notre travail, quels que soient notre métier, notre catégorie socioprofessionnelle ou notre secteur d’activité. Dans certains secteurs, c’est plus de 80% de la règlementation qui est constitué de normes, de directives et autres réglementations européennes.

La CGT appelle de la manière la plus claire et la plus vive possible chaque citoyen et citoyenne à voter !

L’abstention est un acte nuisible pour notre démocratie. Elle ne peut être considérée comme un choix politique à l’instar du vote blanc.

Le taux de participation à cette élection est, pour nous, un indicateur fort en termes d’exigence de démocratie et de participation citoyenne aux destinées de l’Europe.

Pour la CGT, la lutte revendicative, l’exigence sociale et le combat pour un monde de justice et de paix doit se traduire dans les urnes. S’abstenir, c’est laisser d’autres et, en premier lieu, le patronat et les tenants du libéralisme économique continuer d’inscrire l’Europe et notre avenir dans la spirale de la régression sociale et économique.

Autre danger pour la démocratie et les conquis du monde du travail : le vote pour des partis d’extrême droite.

La CGT appelle l’ensemble du monde du travail, la jeunesse et les retraités à ne pas se laisser duper par ces partis qui, malgré des changements de discours de certains de manière opportuniste, défendent et défendront toujours et avant tout les intérêts du capital, du monde de la finance, des plus riches en creusant les inégalités sociales !

La CGT appelle à ce que celles et ceux qui ont construit les mobilisations sociales et citoyennes ne se laissent pas berner par des discours populistes de circonstance, comme ceux de l’extrême droite française à chaque élection.

Le chômage de masse n’est pas le fait des immigrés. Il est la conséquence des choix politiques de désindustrialisation, de recours à la sous-traitance et à l’externalisation d’activité à travers le monde.

Les bas salaires, les basses pensions et le bas niveau des minima sociaux, ce n’est pas parce que les entreprises ou la France vont mal : c’est un choix politique d’austérité visant à maintenir la grande majorité de la population dans une précarité sociale permanente.

La destruction par l’activité humaine de notre environnement, des continents comme des océans, des écosystèmes et de la biodiversité, ce n’est en rien inéluctable : il s’agit de choix économiques où la préservation du vivant ne pèse rien face à la recherche de profits immédiats.

Le 26 mai prochain, votons et faisons voter pour que notre aspiration à mieux vivre des fruits de notre travail, dans un monde plus juste et de paix, se concrétise !

Montreuil, le 21 mai 2019

 

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *