Le conflit dans la métallurgie allemande, secteur clé de l’économie du pays, s’est aggravé samedi 27 janvier avec une intensification prévue des débrayages et la menace d’une grève illimitée à la suite de l’échec des discussions sur la flexibilité du temps de travail. Un nouveau round de négociations s’est achevé samedi à Stuttgart sans résultat.
Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Le puissant syndicat IG Metall revendique la possibilité pour les quatre millions de salariés de la branche de réduire leur temps de travail à 28h par semaine pendant deux ans sans perte de salaire équivalente.
IG Metall, qui a fait procéder à des sondages auprès de ses membres, a fait du temps de travail sa principale revendication (http://www.rfi.fr/emission/20180108-allemagne-ig-metall-metallurgie-menace-greve-temps-travail). Constatant l’échec des négociations samedi, le syndicat va passer dès la semaine prochaine des débrayages ponctuels à la grève de 24 heures sur une série de sites dont la production sera ainsi affectée.
Plus de 250 entreprises pourraient être concernées à travers le pays, entre mercredi et vendredi prochain. La dernière grève illimitée dans la métallurgie remonte à 2003 dans un pays où les partenaires sociaux privilégient le dialogue social.