Ce jeudi, deux surveillants de baignade et le chef de bassin d’une piscine municipale de Marseille ont été condamnés à 15 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille. Les juges ont retenu la « faute caractérisée » relevant d’« un dysfonctionnement sécuritaire majeur » lors de la noyade de Safiatou.
La jeune fille de 4 ans avait coulé le 25 août 2011 au fond du bassin de la piscine municipale de la Pointe Rouge (8e arr.), sans que le personnel ne s’en aperçoive. Elle avait été retrouvée inconsciente. Les pompiers avaient réussi à la réanimer en lui prodiguant les premiers secours. En vain, la fillette était décédée à l’hôpital quelques heures après.
Les surveillants étaient sur leur téléphone portable au moment des faits
L’enquête a révélé qu’au moment des faits, les surveillants faisaient usage de leur téléphone portable. L’un d’entre eux réfutait cette affirmation. Le jugement affirme que « les surveillants, recrutés pour la saison, étaient livrés à eux-mêmes, sans consigne et instruction particulière en termes de sécurité et de secours ».
Les deux surveillants avaient été recrutés pour l’été et effectuaient seuls la surveillance. Le chef de bassin, ayant fini son service plus tôt, était absent au moment des faits.
L’avocat d’un des trois prévenus, Me Yann Arnoux-Pollak, estime que « la mairie est la grande absente de ce procès ». Initialement placée sous le statut de témoin assisté, la ville de Marseille a finalement échappé au procès.