Le 27 octobre 2019 à 19h46
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Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports, ont croisé le fer sur «BFM Politique» ce dimanche.
Avant même la grève interprofessionnelle du 5 décembre contre la réforme des retraites, le ton monte entre le gouvernement et les syndicats. En témoigne le face-à-face tendu ce dimanche sur le plateau de « BFM Politique » entre le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Avant même la grève interprofessionnelle du 5 décembre contre la réforme des retraites, le ton monte entre le gouvernement et les syndicats. En témoigne le face-à-face tendu ce dimanche sur le plateau de « BFM Politique » entre le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Les deux hommes ont croisé le fer sur les débrayages surprises des cheminots qui ont suivi la collision le 16 octobre entre un TER et un convoi exceptionnel à un passage à niveau. « Un accident qui aurait pu être dramatique », a lancé le leader cégétiste qui a défendu le droit de retrait « légitime » exercé par les cheminots en réponse à une direction aveugle, a-t-il estimé, sur « la gravité de situation ».
De son côté, Jean-Baptiste Djebbari a dénoncé en substance une grève sauvage. « Vous avez organisé dans la nuit de jeudi un droit de retrait collectif partout en France pour avoir le maximum d’impact à vendredi matin. Et les salariés, entre un tiers et la moitié des conducteurs, qui ont exercé ce droit de retrait n’étaient pas des conducteurs ni des TER, ni de la région considérée. » Un détournement du Code de travail pour le secrétaire d’Etat aux Transports.
«Il considère que c’est une grève, c’est faux !»
« En 2016, vous avez 500 personnes d’Air France qui ont été sanctionnées pour un droit de retrait abusif », a-t-il rappelé. « Plutôt que de discuter, c’est le coup du bâton […], il considère que c’est une grève, c’est faux ! s’est insurgé Philippe Martinez. Plutôt que de parler de sécurité, le gouvernement jette de l’huile sur le feu, c’est scandaleux. Personne ne peut nier qu’il y a de la colère dans le pays et de la colère chez les cheminots. »
Irrité, Jean-Baptiste Djebbari a taclé : « Je ne peux pas laisser dire n’importe quoi, vous mélangez sécurité ferroviaire et mouvement social. » Des échanges musclés qui donnent sans doute le ton de la réunion qui doit avoir lieu jeudi au ministère des Transports avec les syndicats de cheminots sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. Et qui promettent un jeudi noir le 5 décembre pour les usagers de la SNCF et de la RATP. Interrogé pour savoir s’il s’agira d’une grève d’une journée ou reconductible, le patron de la CGT s’est d’ailleurs bien gardé de répondre.