Projet de loi fonction publique : des syndicats appellent à la mobilisation le 27 mars et le 9 mai.

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« Attention, ce n’est qu’un début! » Sept syndicats de la fonction publique (CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et l’Unsa fonction publique) alertent les agents sur les « dangers » du projet de loi de transformation de la fonction publique. Et appellent à la mobilisation le 27 mars et le 9 mai.

C’est dans sept jours que devrait être présenté, au Conseil des ministres, le projet de loi de transformation de la fonction publique. CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et l’Unsa fonction publique ont fait savoir à la presse, mercredi 20 mars, qu’ils organiseront ce même jour des rassemblements devant les préfectures ainsi qu’à Paris, place Chassaigne-Goyon (8e arrondissement) entre midi et 14h. Et ils appellent d’ores-et-déjà les agents à faire grève le 9 mai prochain, date à laquelle pourraient débuter les débats parlementaires.

« Au vu de nos échanges avec le gouvernement lors du Conseil commun de la fonction publique et des conseil supérieurs des trois versants, il y a nécessité de mobiliser les agents pour que le rapport de force prenne de l’ampleur », selon Jean-Marc Canon (CGT). « Il s’agit de faire prendre conscience de tous les dangers que revêt ce projet de loi. »

Les sept syndicats disent s’être sentis trahis en découvrant des mesures qui n’avaient, d’après eux, jamais été abordées lors de la « dite concertation -on parlera d’ailleurs plutôt de réunions d’informations », rapporte Luc Farré (Unsa). « Par exemple, à aucun moment n’a été évoqué le sujet de la rupture conventionnelle. » Bernadette Groison (FSU) considère que « le gouvernement [leur] a fait perdre beaucoup de temps, sans jamais dire jusqu’où il avait l’intention d’aller ». Et « l’ouverture » promise par le secrétaire d’État en charge de la fonction publique, Olivier Dussopt, n’est pas à la hauteur selon les organisations syndicales : « peu d’amendements ont été acceptés, et ce ne sont pas les principaux », souligne Jean-Marc Canon.

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Durcissement au Parlement ?

Tous craignent un durcissement des mesures durant les débats parlementaires, « comme pour le projet de loi Blanquer sur l’école. C’est ce qui a conduit le personnel enseignant à aller manifester hier [19 mars] », souligne Bernadette Groison.

Gaëlle Martinez (Solidaires) alerte aussi sur l’évolution du texte après sa publication : « Le gouvernement ne nous a pas transmis les projets d’ordonnances et de décrets d’application, contrairement à ce qui nous avait été assuré. Je suis persuadée que c’est à ce moment là que l’on découvrira les dispositifs les plus graves pour les agents et les services publics. »

La CFDT et la FO n’ont pas pris part, pour l’heure, aux appels de l’intersyndicale. Si elles soutiennent les rassemblements du 27 mars, leur opinion diverge sur l’appel à la grève du 9 mai. « Nous n’avons, à ce stade, pas de mandat pour appeler à la grève. J’ai des doutes sur la pertinence de la date, en raison de la période de ponts et du calendrier parlementaire qui n’est pas encore fixé », explique Christian Grolier (FO). De son côté, Mylène Jacquot (CFDT) souhaite « prendre le temps d’étudier la séquence qui s’ouvre avec ses instances. Nous sommes par exemple toujours en attente du rendez-vous salarial, qui devrait intervenir en mai-juin… »

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