Caissière : un métier en voie de disparition (Le Monde)

Par  Publié hier à 10h15, mis à jour hier à 11h50

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Caissière : un métier en voie de disparition

Les avancées technologiques liées à l’intelligence artificielle conjuguées à la crise sanitaire précipitent l’automatisation des grandes surfaces.

Des cameras installées dans l’Amazon Go Grocery de Seattle (Washington) le 26 février. David Ryder / Getty Images / AFP

Au plus fort de la crise sanitaire, les Français ont plébiscité les courses à distance, tant pour éviter les lieux trop fréquentés que pour des raisons pratiques. Selon un rapport de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) – agence de la Ville de Paris – paru le 2 juillet, 32 % des Franciliens ont fait des courses alimentaires sur Internet pendant le confinement. Pour 14 % des personnes sondées, c’était même une grande première. Un tiers de ceux qui se sont fait livrer à domicile « estiment qu’ils feront plus souvent, à l’avenir, leurs courses sur le Web », selon l’Apur.

Dans ces modes d’achat à distance, nul besoin de faire la queue, d’étaler ses courses sur un tapis de caisse ou d’attendre que l’employé scanne tous les articles… Le personnel n’est plus face au client, mais en amont. « C’est moins de surface de vente, mais il y a plein de monde derrière, à la préparation de commandes, à l’entretien… », assure-t-on chez Auchan.

Les groupes de grande distribution alimentaire ont cherché, ces dernières années, à simplifier de plus en plus la façon de faire ses courses : caisses automatiques dans les magasins, drives, magasins sans personnel, courses à la voix, entrepôts entièrement automatisés…

Système de courses à la voix sur smartphone

Après dix-huit mois de conception avec Google, Carrefour a lancé, le 16 juin, son système de courses à la voix sur smartphone, mêlant reconnaissance vocale et intelligence artificielle, à destination d’une clientèle plutôt jeune. Le consommateur dicte sa liste de courses sur l’assistant Google en utilisant des mots courants comme « beurre », « lait », « jambon ». L’algorithme les traduit en produits, grâce à l’historique d’achat, leur popularité et leur prix. Il ne reste alors plus qu’à payer en ligne et sélectionner un mode de livraison (domicile, drive). Et, même à cette étape, les évolutions technologiques remplacent progressivement le personnel. Selon le magazine Libre Service Actualités, Carrefour transformera bientôt un de ses drives piétons, avec personnel, à Paris, en espace ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et composé de casiers de retrait.

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