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RÉFORME DES RETRAITES- –
PAR LA GRÈVE ET LA GÉNÉRALISATION DES ARRÊTS DE TRAVAIL, NOUS POUVONS FAIRE RECULER MACRON !
Après sept journées de manifestations massives où par millions nous avons exigé le retrait de la réforme des retraites, le gouvernement Macron-Borne s’entête à vouloir nous imposer deux ans de travail supplémentaire en reculant pour tous l’âge de départ à la retraite. Pour justifier sa réforme, il ne cesse de mentir et manipuler les chiffres. Il faudrait augmenter l’âge de départ à la retraite de deux ans pour combler un prétendu déficit de 12 milliards… et dans le même temps, la presse évoque « l’insolente santé des entreprises du CAC 40 », dont les bénéfices pour 2022 atteignent le record de 140 milliards… Et dans le même temps, le gouvernement trouve 413 milliards d’euros pour la loi de programmation militaire d’ici à 2030…
Le Sénat a voté la loi en introduisant un nouvel article 1 bis, qui prépare la mise en œuvre d’un système universel, c’est-à-dire notamment la remise en cause de la retraite des fonctionnaires calculée sur les six derniers mois de la carrière. C’est ce nouveau projet, au contenu aggravé qui va être présenté à l’Assemblée nationale. Macron a refusé de recevoir l’intersyndicale parce qu’il a décidé de passer en force. Répétons-le :
PAR UN VOTE OU PAR LE 49-3, MACRON, TA LOI ON N’EN VEUT PAS !
Le 7 mars, la grève a été massive dans de nombreuses entreprises et usines du privé et dans le secteur public.
Des débrayages et grèves reconductibles ont eu lieu dans la filière de la collecte des déchets et se poursuivent. Les métropoles ou agglomérations de Béthune, Cherbourg, du Libournais et de Haute Gironde, du Havre, de Nantes, Niort, Montpellier, Saint-Brieuc, Sophia-Antipolis, Orléans, Le Mans, Paris ont connu plusieurs jours de grève. Celle-ci se poursuit dans plusieurs collectivités. La grève est à l’ordre du jour dans les entreprises privées de la collecte et touche d’ores et déjà plusieurs secteurs. Les trois centres d’incinération des déchets situés autour de Paris (Ivry, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen) sont en grève totale depuis le 7 mars.
D’ores et déjà, la fédération CGT des Ports et Docks appelle à des arrêts de travail les 14 et 15 mars et à une journée « ports morts » le 16 mars. Le 17 mars, les marins et officiers de marine marchande sont appelés à les rejoindre. Dans plusieurs réunions, assemblées générales la détermination à s’engager dans la poursuite de la grève le 15 mars, puis le 16 et le 17 mars est débattue. Dans les transports, l’enseignement, l’industrie, et l’ensemble des professions, la question de la grève pour faire plier Macron se discute, se décide, se prépare.
PARTOUT METTONS À L’ORDRE DU JOUR LA QUESTION DE LA GRÈVE LE 15 MARS, LE 16 MARS, LE 17 MARS
Les sondages et enquêtes d’opinion qui se succèdent montrent qu’une majorité absolue de français soutiennent le mouvement et l’exigence de retrait de la réforme des retraites. De plus en plus nous l’entendons : si la loi passe, nous continuerons et en demanderons l’abrogation.
Le gouvernement et ses partisans nous font la leçon sur ce qui est légitime et sur ce qui ne l’est pas :
oui la grève et le blocage du pays est légitime pour riposter à ceux qui décident de remettre en cause nos conquis les plus fondamentaux, nos conditions même d’existence.
PARTOUT ADRESSONS NOUS À L’ENSEMBLE DES SYNDICATS POUR POURSUIVRE LA DYNAMIQUE INTERSYNDICALE DE RASSEMBLEMENT ET AMPLIFIER LA MOBILISATION.
Les services des routes, les services techniques et administratifs, les animateurs, les bibliothécaires, les ATSEMs, les travailleurs sociaux, les agents du médico-social, de la culture, de la petite enfance, les cadres… nous sommes tous concernés. Ensemble refusons le vol de 720 jours de retraite, ensemble exigeons l’augmentation immédiate de 10% du point d’indice et de l’équivalent pour les salariés des établissements publics et du privé. Il n’y a pas d’autre façon de renforcer nos régimes de retraite.