Malgré l’expression des 26 millions de salarié·es, le gouvernement vient de passer le texte en utilisant le 49.3, créant un électrochoc démocratique. La colère est énorme et les grèves, les mobilisations s’étendent. Les raffineries, de nombreux établissements scolaires, de nombreuses industries sont en grève reconductible, aux côtés de l’énergie, des éboueurs territoriaux et des cheminot·es, des étudiant·es et lycéen·nes…
Au mépris de ce profond désaccord, le président de la République jette de l’huile sur le feu et le ministre de l’Intérieur compte sur le pourrissement avec des centaines de gardes à vue sans motif et la réquisition de grévistes. Le pouvoir a intérêt aux actions violentes pour occulter la mobilisation : ne tombons surtout pas dans ce piège !
Il y a évidemment de nombreuses propositions pour le retour de la retraite à 60 ans avec 75 % de son dernier salaire : l’élargissement de l’assiette de cotisations pour y intégrer toutes les primes, l’égalité salariale femmes hommes, la mise à contribution des dividendes et l’amélioration de l’emploi des seniors. Après trois mois de grèves, nous serons présent·es à tous les rendez-vous des futures journées d’action afin de démontrer que tant que cette réforme ne sera pas retirée, nous ne reprendrons pas le travail comme avant.
Contrairement à ce que veut faire croire le gouvernement, la page de la réforme des retraites est loin d’être tournée. Tant que le gouvernement n’aura pas retiré ce texte, le pays sera ingouvernable. La question n’est donc plus de savoir s’il va le retirer, mais quand et comment. L’enjeu, avec toujours plus de cadres et de professions intermédiaires dans l’action, c’est de gagner le retrait du texte au plus vite.
Et nous pourrons enfin nous consacrer aux vraies priorités : les salaires, les carrières, l’environnement et la fin du new public management !
Nous comptons sur vous pour venir en parler au Conseil national du 5 mai à Bordeaux
D’ici là, on ne lâche rien !
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