juin 2019
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Nos administrations ont présenté au Comité Technique commun le projet de délibération concernant la réorganisation de notre régime indemnitaire.
Nos primes actuelles seront remplacées par le RIFSEEP.
Et les classifications dans tout cela …
Quelle que soit votre catégorie d’emploi; A, B ou C, votre poste sera classé et cela engendrera le montant de votre IFSE (Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d’expertise – indemnité principale du RifSeep). Cette classification génèrera également les modalités d’avancements de grade.
Mais à en écouter nos administrations, nous, agents en poste au 31 décembre 2018, nous ne perdrons rien.
En effet, une clause de sauvegarde a été créée permettant de maintenir le régime indemnitaire pour nous mais pas pour les nouveaux arrivants.
En fait, sans vous le dire, nos administrations nous démontrent que nous sommes tous trop bien payés. Et que les économies vont être faites sur le salaire des nouveaux arrivants (s’ils viennent).
Et pour celles et ceux qui ne voudraient pas venir, une nouvelle clause permet de verser 60 € (brut par mois) pour les métiers dits en « tension ».
Enfin, cerise sur le gâteau, les économies seraient placées sur un compte devant permettre, dans un délai non défini, d’augmenter le régime indemnitaire de tous. Presque de tous, car tant que votre indemnité de maintien de salaire existera vous ne verrez pas la couleur de l’augmentation.
Quelle générosité!!
Cela représente une attaque directe, frontale sur notre pouvoir d’achat !
Le régime indemnitaire sera variable d’un agent à l’autre en tenant compte uniquement des fonctions « réellement » exercées, elles seront distinctes du grade. Il sera également changeant selon les missions ajoutées ou supprimées, mais aussi selon les compétences requises.
Il est facile d’imaginer que cela laissera la part belle à l’individualisme, le clientélisme, le copinage, fayotage et autres opérations de séduction en tout genre.
Cette course à l’échalote renforcera également les dérives amenant les agents à plaire à leur chef au détriment de l’intérêt collectif et du service public.
Et tout cela pour quels résultats….
Nous avions prévenu que les effets allaient être catastrophiques.
Nous avons fait des propositions très vite balayées d’un revers de main par nos administrations et pourtant :
Les parcours de la catégorie C sont d’ores et déjà remis en cause. Ce qui devait être la réussite historique en matière de mobilité au sein de nos collectivités, la bourse à la mobilité des catégories C est pointée du doigt comme un échec retentissant. Au final, combien d’agents ont
bénéficié d’une mobilité? Nous attendons avec impatience les chiffres.
Les niveaux de la catégorie B où nous nous apercevons qu’au delà de critères très flous, contestables, vient s’ajouter un pourcentage (60 % en niveau 2 et 40 % en niveau 1) ainsi qu’une comparaison entre les postes. Quelle meilleure méthode pour noyer les agents afin de ne pas
pouvoir justifier pleinement leur classement?
Pourquoi ne pas tout simplement utiliser les grades et les statuts, comme nous l’avions proposé?
Pour les catégories A, tout est encore dans les cartons, semble-t-il, mais les classements et leurs conséquences dans les déroulements de carrière doivent être évoqués lors du Comité Technique commun du 9 juillet prochain.
Quel suspens!!!
Baisse des effectifs, conditions de travail dégradées, attaque sur le personnel précaire …
Conditions de travail mises à mal, manque de moyens dans les services : humain, matériel, financier. Le service public rennais (Ville et Métropole) se dégrade jour après jour.
Surcharge de travail ; nous constatons une dégradation de la santé physique et morale.
Les heures complémentaires, supplémentaires sont en augmentation et ne sont pas prises en compte à leur juste valeur comme les horaires décalés et le travail des dimanches, samedis et jours fériés.